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La sexualité après 50 ans : une question d’adaptation

Dernière mise à jour : 20 mai 2021



Le passage de la cinquantaine représente un tournant important, un cap psychologique qui peut constituer un véritable challenge, aussi bien pour les hommes que pour la gente féminine. Accepter de manière positive le fait de prendre de l’âge, de ne plus faire les choses d’une certaine manière et s’adapter à une nouvelle situation n’est pas chose aisée. Le rapport au sexe évolue avec l’âge ; les variables sont multiples : homme, femme, en couple, célibataire, malade, sous traitement, bien portant. Il peut y avoir des inconvénients avec l’âge, mais il y a aussi des points positifs. 50 ans, bien sûr c’est un cap, mais cela dépend aussi de l’état physique et de l’état d’esprit. ​ Pour la femme en général, la ménopause engendre beaucoup de bouleversements physiques et émotionnels qui peuvent avoir un impact négatif. Sècheresse vaginale, prise de poids, bouffées de chaleur, irritabilité, etc. La femme peut ne pas se sentir aussi désirable qu’avant. Psychologiquement, ça peut être un choc de se dire qu’on ne peut plus procréer, qu’on est «vieille». Pour les couples, le poids de nombreuses années de mariage, la routine, peut jouer également sur le désir. ​ En ce qui concerne l’homme, on note de manière générale une baisse de la vigueur sexuelle, même si le désir est toujours présent. Il lui faut plus de temps pour se sentir excité et avoir une érection. Cette dernière est aussi moins forte qu’auparavant. Surtout ne pas confondre libido et érection, qui peuvent constituer des enjeux très différents pour l’homme senior. Si l’homme a du mal à avoir des érections, cela peut engendrer des sentiments de frustration, qui peuvent être mal interprétés par la partenaire (elle pense qu’il ne la désire plus autant qu’avant), s’il y a un manque de communication. Oui, parce qu’il faut également souligner qu’il est très difficile pour un homme d’aborder ce genre de problème, que ce soit avec sa-son partenaire, ou avec un professionnel de la santé. Un homme d’un certain âge avec des problèmes érectiles vit cette situation très mal car il considère ce problème comme une atteinte à sa masculinité, à sa virilité. La communication entre les deux partenaires est donc un élément essentiel à la pérennité de leur vie sexuelle. Ne pas avoir peur de confier ses peurs, ses doutes, de questionner l’autre sur son ressenti et ses attentes, etc. ​ On note qu’avec le temps, le type de rapport évolue : il faut souvent plus de temps pour que l’excitation monte : des préliminaires plus longs (ce n’est pas pour déplaire aux dames), mais aussi plus de temps entre deux rapports et aussi, la fréquence diminue. Mais il y a des avantages : lorsque l’on est en couple depuis longtemps, les partenaires se connaissent très bien. À cet âge, on connaît bien son corps, on a de l’expérience et il n’y a pas de gêne à exprimer ce que l’on désire ou ce que l’on ne souhaite pas. Il y a beaucoup moins d’inhibitions et du coup, la quantité laisse place à la qualité des rapports. Une étude datant de la fin des années 2000 a montré que deux tiers des femmes connaissent un regain du désir sexuel après la ménopause ! Une autre étude de 2006 a révélé que les femmes de plus de 50 ans ont en moyenne 7,3 rapports sexuels par mois. Cette étude a aussi souligné un manque de sensibilisation aux maladies sexuellement transmissibles chez les seniors ! Moins de 10 % des femmes de 60 à 69 ans ont utilisé un préservatif lors d’un premier rapport avec un nouveau partenaire. Ne plus devoir se préoccuper de la contraception est une chose, mais il faut toujours se protéger contre les maladies… Une étude sur des hommes jusqu’à 70 ans montre que ces derniers considèrent le sexe comme un «centre d’intérêt important». Depuis l’apparition de la contraception avec les baby-boomers, ils ont pu dissocier plaisir et fécondité. Les pratiques se sont multipliées et se sont diversifiées… Pour les hommes seniors, maintenir une vie sexuelle permet de conserver une certaine jeunesse. Pour les femmes tout particulièrement, il y a eu beaucoup de changements au cours de dernières décennies. Avec le nombre de séparations et de divorces en augmentation, les femmes connaissent plus de partenaires qu’avant. Les hommes quant à eux, ont encore plus de partenaires. Près d’un homme cinquantenaire sur deux affirme qu’il est possible d’avoir des partenaires sexuels sans en être amoureux. Ils restent de manière générale plus portés sur le sexe que les femmes. Prenez donc les choses avec calme et sérénité, dites-vous bien que rien n’est insurmontable et que de toute façon, on ne peut pas remonter le temps jusqu’à nos 20 ans ! Ne craignez pas d’en parler car vous êtes loin d’être seul(e) dans ce cas. Je vous souhaite beaucoup de plaisir et à bientôt! Chanelle


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